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 You say you want a revolution [My best Paolo friend!]

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MessageSujet: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyLun 7 Avr - 20:21

"But when you talk about destruction
Don't you know that you can count me out?"


*Mais quel salaud absolu ce type...*

C'était le moins qu'on puisse dire. Et le pire, c'était que c'était un salaud foutrement doué, qui avait l'incroyable, mais oh combien agaçant don de transformer tout ce qu'il touchait en or. Ca pouvait être n'importe quoi, tout ce qui en ressortait était une petite merveille à écouter d'urgence, et sans modération.

Alors même qu'il n'était pas encore descendu de l'avion, la voix de Paolo envahissait déjà le trop grand appartement de Rafael qu'il avait pris un malin plaisir à meubler et décorer pendant son temps libre pour calmer ses nerfs. Le tout prenait des allures de loft contemporain tout droit sorti d'un magazine quelconque vantant les mérites des meubles aux prix exorbitants mais très chics et moderne. Après tout, de l'argent, Rafael en avait, et pas qu'un peu d'ailleurs. Autant le dépenser plutôt que de le laisser moisir sur un compte avec un taux d'intérêt qui lui faisait gagner des milles et des milles sans aucun effort. Bref, Rafael avait laissé son imagination faire le travail avec des pièces aux couleurs tantôt flashy, tantôt sombres mais classes au possible.

Mais bientôt, son trop grand appartement ne serait plus vide. Rien que la présence de Paolo, associée à la sienne, aurait de quoi remplir le Shakespeare Theater. Et il y avait fort à parier que d'ici moins d'une semaine, son sacré meilleur ami ramènerait un peu de tout chez lui - ou plutôt, chez eux - histoire d'organiser quelques soirées - ou plutôt, quelques orgies? - afin de mieux se familiariser avec la nouvelle ville. Ce qui en soit ne dérangeait pas du tout Rafael. Quand Paolo était là, il était prêt à faire un peu n'importe quoi. Uniquement quand Paolo était là à vrai dire. Autant le calme londonien était d'une discrétion absolue lorsqu'il était en solo, mais une fois que le bel italien l'accompagnait, il était difficile parfois de le reconnaître, ce qui n'avait pas tellement réjoui ses parents à l'époque qui avaient cru pouvoir l'empêcher de voir son meilleur ami. Ce qui avait amené Rafael à faire encore plus les 400 coups avec lui, et voilà où ils en étaient maintenant... A savoir une relation des plus fortes, des plus sincères et une amitié qui flirtait parfois avec les limites justement de ce que tout ce terme sous-entendait.

Sans doute la raison pour laquelle Agnès et Paolo ne s'étaient jamais franchement entendu. A vrai dire, depuis que ses deux-là avaient partagé leur première glace et ainsi mélangé leur salive respective - sorte de pacte fraternel en moins glauque que celui qui consistait à mélanger leur hémoglobine respective - Rafael et Paolo, c'était à la vie à la mort, et Paolo s'amusait souvent à dire qu'il était le seul et unique amour de Rafael... Ce qui, en soit, était vrai jusqu'à Agnès. N'ayant plus le monopole, Paolo s'était mis en tête d'être toujours le plus excentrique possible, s'appropriant son meilleur ami à la limite du raisonnable en présence même de sa chère et tendre, ce qui avait le don de la rendre hystérique. S'ils n'avaient pas uniquement rompu à cause du "mari de Rafael"' comme s'amusait à dire ironiquement Agnès, il y avait fort à parier que Paolo n'était pas tout blanc dans l'affaire.

C'était aussi Paolo qui était à l'origine de la rumeur sur l'homosexualité de Daemon. Depuis qu'un paparazzi un peu trop curieux les avait surpris en plein after, complètement défoncés à la coke et autres substances pas tellement autorisées, et en pleine démonstration pas si affective que ça, mais plutôt affectueuse, les journaux s'étaient jetés sur l'affaire. Bien que Rafael ait vite fait remarquer que la photo était sombre et sans doute truquée, il n'avait jamais nié les faits pour autant. Ce qui laissait planer le doute sur sa sexualité et l'amusait beaucoup. Ce que Papa et Maman n'approuvaient pas. "Encore ce maudit rital!" avaient-ils dit le lendemain du petit scandale au téléphone à leur fils. Rafael avait éclaté de rire et raccroché.

Des tas de souvenirs remontaient donc à la mémoire de Rafael tandis que la voix de Paolo sur une parfaite reprise des Beatles venait lui titiller les tympans, son oh combien agréable et réconfortant. Bien que son caractère plus déluré ressortait en présence du bel italien, Rafael restait le plus réservé des deux, et parfois le moins confiant. Paolo était le plus dominant des deux, et ce cher Daemon avait pu compter plus d'une fois sur lui pour lui remonter le moral.

Sans doute la raison pour laquelle il l'avait appelé hier, après avoir fait un état rapide de sa situation. Il avait le choix entre être stagiaire - insulte suprême pour un jeune homme de cet acabit! - ou ne pas bosser jusqu'à la saison prochaine. Se rabattant sur l'opéra de Moscou, son agent lui avait annoncé que devant son refus, l'établissement avait trouvé quelqu'un d'autre. En gros, Rafael avait refusé l'offre du Shakespeare Theater, mais n'avait rien d'autre à se mettre sous la dent. Et si son compte en banque lui permettait au moins cinq années sabbatiques sans problème financiers quelconque, Rafael refusait catégoriquement de ne pas travailler. C'était vital, il avait besoin de diriger les choses. Il avait besoin d'être metteur en scène, point final.

Il avait donc appelé Paolo pour se calmer un peu les nerfs et ils avaient longtemps discuté sur comment en faire voir de toutes les couleurs à cette maudite Dowter, ainsi qu'au Clayton en question et une idée folle avait flashé dans la tête de Miller.


*Et pourquoi pas?*

Paolo était, pour le citer "dans une misère financière incroyable" et devait se poser un peu s'il voulait que son excentrique train de vie ne le suive. Et Rafael avait lu que le Shakespeare Theater avait besoin d'un nouveau compositeur. Sachant combien Rafael aimait le travail de son ami et la musique en général, il n'avait pas hésité avant d'exposer la situation à Paolo. Et voilà que le tour était joué... Paolo allait débarquer aujourd'hui même.

Deux ans qu'il ne l'avait pas vu, tandis qu'il avait quitté la France pour l'Italie et que son fougueux "best friend" était reparti pour sillonner le monde en quête de nouvelles influences à se mettre sous la dent. Quand Rafael l'appelait, il pouvait se trouver tout aussi bien à Berlin qu'à Rio, en passant par Tokyo ou Bombay. Ce type était hallucinant. Pas étonnant qu'il n'ait plus de fric après tant de voyages!

Sachant qu'il allait renouer avec ses vieilles habitudes, Rafael attendait donc avec une impatience plus ou moins contenue son meilleur ami, allongé sur son canapé grisâtre, une cigarette au bec et la musique à fond. Pas de doute, les retrouvailles risquaient d'être mouvementées... Surtout quand on connaissait le passé de ces deux-là!
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyJeu 10 Avr - 18:11

Deux ans. Ca faisait donc deux ans que Paolo n’avait pas revu en chair et en os son meilleur ami. Paradoxal cette affirmation. Bien sûr, ils se téléphonaient régulièrement et s’envoyaient des mails dans la mesure où le jeune italien pouvait disposer d’une connexion ou d’un réseau dans les endroits plus ou moins civilisés qu’il pénétrait. Ce n’était pas si souvent le cas. Pas facile de tenir une conversation en pleine jungle amazonienne ou de vérifier ses mails lorsque vous faisiez un trek dans les chaînes de l’Himalaya. Peut être ce goût de l’aventure et des voyages lui venait-il de son père. Mais, Paolo était unique et avait sa propre volonté à détacher de tout lignage héréditaire. Difficile de qualifier de voyageur un père qui n’avait vécu que dans deux pays. Mais Paolo aimait ça. Découvrir de nouvelles cultures, s’ouvrir aux autres même s’il fallait pour ça couper les liens avec ses proches. Encore et toujours le même paradoxe.

Et voilà que le ciel gris et insipide anglais révélait le décor gargantuesque profondément humain de cette bonne vieille capitale britannique. Elle n’avait pas changé. Oh les publicités n’étaient plus les mêmes, les moyens de locomotions – outre les sempiternels bus rouges attrape-touristes – avaient évolué. Mais globalement, c’était toujours la même chose qu’il y a des années auparavant. La dernière fois qu’il avait mis les pieds dans son pays natal, c’était quand ? Pfiou, au moins tout ça.

Il était à Bangkok lorsque Rafael lui avait passé un coup de fil, légèrement amer et profondément en colère. Mais il y avait de quoi d’après ses propos. Comment pouvait-on le mettre en tant que stagiaire ? Ok, il était jeune mais Mozart n’avait pas 5 ans à ses premiers débuts ? Il n’avait jamais été question de le faire devenir stagiaire de Beethoven ou plutôt inversement. C’était quoi ça ?! Ca ne se faisait pas. Rafael était un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, des metteurs en scène qu’il ait été donné de voir au jeune italien. Et Dieu savait le nombre de pièces, de films et autres spectacles auxquels il avait assisté. Paolo n’avait pas réfléchir deux fois. Et puis après tout, il était dans une misère incroyable. Son train de vie le comblait mais son banquier ne partageait pas le même point de vue sur le sujet. Même si c’était le principe même de la profession. Un banquier, c’est chiant à mourir.

Il avait résilié la location de son superbe loft du centre ville, avait courageusement embrassé sa conquête de la semaine et avait sauté dans l’avion avec la gravité d’un humanitaire partant secourir des enfants affamés en Afrique. C’était ce qu’il avait raconté. Il aimait enjolivé un peu les choses mais toujours de manière subtile. Il faisait toujours tellement de choses que ses mensonges pouvaient passer comme la vérité pur et dure et cette même vérité pouvait apparaître comme des extrapolations allumées aux yeux des mêmes auditeurs.

C’était une constante chez lui. Une constante que Rafael n’avait pas pu calmer. Si les proches de ce dernier ne l’appréciaient pas véritablement – en premier la douce et cruelle Agnès – la famille Di Alema avait vu débarquer le timide et calme anglais avec une sorte de soulagement qui malheureusement ne dura pas longtemps. Au lieu de prendre exemple sur son meilleur ami bien sous tout rapport, Paolo l’avait influencé de son excentrisme, sauvagerie et débauche sans nom. Ils avaient fait tellement de coups ensemble que finalement, sa famille s’y était résignée. Il était comme ça, il n’y avait aucun moyen de le calmer.

Pas même l’amour ne pouvait le calmer. Pas même pour une vieille amitié. Tout d’abord, l’amour, il n’y croyait pas. C’était juste une guimauve qui servait à faire vendre tous les produits artistiques tout au long de l’année. Il faut bien ça pour continuer à subir une existence pour la plupart des gens morne et insipide. Et l’amitié … elle ne se trouvait que dans la confrontation. L’épisode Agnès le résumait parfaitement. Dès les premiers instants, il ne l’avait pas apprécié. Heureusement pour eux deux, il n’avait pas été là au début, toujours coincé en Amérique Latine. Mais, il avait immédiatement débarqué lorsque la relation entre les deux jeunes amoureux avait pris plus d’ampleur. Non mais quoi encore ? Elle n’allait pas lui voler son meilleur ami ! Il avait pris un malin plaisir à agir subtilement. Proposer des sorties entre mecs. Lui lancer des piques dès qu’elle ouvrait la bouche. Lui jeter le même regard méprisant qu’elle avait à son encontre. Et à ce jeu-là, il avait considérablement bien gagné même si le plus grand mérite en revenait à Rafael lui-même.

Son petit hobbit lui avait manqué ces deux dernières années. Etrange alors qu’il avait quelqu’un, Paolo ne semblait pouvoir se passer de lui et lorsqu’il était libre comme l’air à nouveau, le jeune italien pouvait disparaître des mois entiers sans nouvelles. Parce qu’il estimait sans doute qu’il lui appartenait d’une certaine manière. C’était son Rafael et il était son Paolo. Ils n’avaient besoin de personne d’autre pour jouer les troubles fêtes ou les remplaçants.

Le voyage s’était relativement bien passé. Bon, les stewards lui avaient fait un dépôt putride nerveux pour qu’il n’allume pas sa cigarette dans l’avion mais il avait récupéré le numéro de deux trois hôtesses de l’air qu’il inviterait sûrement dès qu’elles auraient quelques jours de libre dans le coin. Ca commençait donc plutôt bien ce retour aux sources. Le taxi, un pakistanais, le prit pour un touriste et Paolo le laissa faire comme il voulait, jouant le jeu en se faisant passer pour espagnol. Du moment qu’il le laissait fumer lui, il s’en fichait qu’il essaie par la suite de l’arnaquer sur le prix de la course. Arrivé finalement devant l’immeuble de son meilleur ami, il descendit du taxi, réglant la note avec un généreux pourboire et saluant de la tête une vague connaissance passant par là et qui n’en revenait pas de le revoir ici.


« Ouais. Merci. Ciao. »

Il haussa les yeux au ciel, tentant de remettre son nom mais sans pour autant y parvenir. Le plus important, c’était lui faire plaisir en lui faisant avaler des couleuvres selon lesquelles Paolo se souvenait parfaitement. Il jeta un rapide regard sur l’immeuble jusqu’à présent tranquille – mais ça allait changer avec lui dans la course – et appuya sur la sonnette de l’interphone. Laissant tomber son léger sac à terre, il s’appuya sur le chambranle de la porte et déclara au moment où l’interphone grésillait, preuve irréfutable de la présence d’un interlocuteur :

« Tu m’ouvres, chéri ? J’ai paumé les clés. »

Ils allaient mettre le feu. Le duo était reformé à nouveau.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyDim 13 Avr - 1:39

TZZZZZZZZZZ

Impossible de reproduire par écrit le bruit infernal de l'interphone du loft. A vrai dire, jusqu'à présent, personne n'avait franchement eu d'intérêt à venir oser le déranger, dans la bonne et simple mesure... Qu'il ne connaissait personne! Et ça lui allait très bien, si c'était pour se retrouver à boire un "tea" avec une bande de péquenots incapables de reconnaître la force de son talent, il préférait compter le nombre de points style pop colorés il avait sur deux des murs de cette pièce en sirotant un bloody mary tout en écoutant un bon Jeff Buckley. Mais bon, la question ne se posait plus maintenant, quelqu'un sonnait, et si quelqu'un sonnait, ça ne semblait vouloir dire qu'une chose.

Ce qui pouvait donc facilement expliquer pourquoi Rafael sauta immédiatement sur ses deux pieds, sans prêter attention particulière à l'horrible bruit qui venait de lui vriller les tympans. Ce qu'il avait par contre oublier de calculer, c'était son nouveau jean qu'il portait et dont l'ourlet n'avait pas franchement encore été réalisé. Le problème quand on mesure 1m73 et qu'on est un garçon, c'est que les tailles standards ont un peu de mal à s'adapter à votre silhouette. Soit la ceinture s'avère obligatoire - et même plus que nécessaire, vitale! - soit il vous faut accepter d'en voir le bas abimé si l'envie ne vous prend pas de le raccourcir au plus vite. Ce que Rafael, qui avait acheté la petite merveille bleu foncée et par endroit déchirée ce matin même, n'avait pas fait bien sûr.

Il manqua donc de s'étaler lamentablement, mais se rattrapa in-extremis tout en écrasant sa cigarette - fort heureusement quasi terminée - dans le cendrier et alla vers l'interphone une fois son équilibre retrouvé, appuyant sur le bouton apparemment prévu à cet effet. A peine eut-il fait le geste qu'il n'eut même pas à parler puisque la voix rassurante et chaleureuse - prétentieuse aussi - de son meilleur ami lui parvint, grésillant néanmoins à cause de ce fichu appareil.

Rafael sourit sans même s'en rendre compte en entendant les paroles de son excentrique Paolo lui parvenir. Inconsciemment, il ne put s'empêcher de repenser à cette fameuse fois où il était venu à Paris pour que Rafael lui présente Agnès. A peine était-il rentré qu'il avait marqué son territoire, saluant Rafael comme s'il était limite un ex - sans mentir - et lançant un vague signe de la main à Agnès. Il avait d'ailleurs du lui sortir une phrase dans le goût de celle prononcée il y avait quelques secondes. La pauvre fille avait eu en effet de belles raisons de le détester, et ce dès la première minute. Mais Rafael et Paolo, c'était Laurel et Hardy en plus drôle et malgré la même différence de taille, le poids conséquent en moins. Rafael et Paolo, ça dépassait plus qu'une relation amoureuse ridicule. D'ailleurs, depuis, Rafael n'avait plus eu de relations amoureuses. Pas le temps, pas l'envie? Peu importaient les prétextes.

Bref, avec une voix qui devait sans doute refléter son grand sourire, il annonça juste avant de lui ouvrir la lourde porte du hall grâce au petit bouton à moitié défoncé à sa disposition.


- Vu le nombre d'appartements que t'as loué en cinq ans, ça m'étonne pas. T'aurais quand même pu conserver les miennes non?

Remarque astucieuse pour dénoncer sans être méchant le manque de stabilité flagrant de Paolo. Sans rire, ce mec ne pouvait pas passer six mois dans la même ville sans ressentir un ennui incroyable. Rafael ne comprenait pas trop son train de vie, mais s'il était heureux comme ça... Grand bien lui en fasse!

Attendant que son beau brun ne monte les deux étages sans escaliers, Rafael entrouvrit la porte et envisagea d'aller s'allonger à nouveau sur son moelleux canapé, les yeux rivés sur le plafond tandis que la musique - comme s'il le lui avait demandé - changea pour se transformer en une petite balade rock douce amer nullement composée par les soins de son meilleur ami. Son attitude nonchalante avait pour but de prouver qu'il n'attendait pas impatiemment son arrivée. Attitude fausse bien sûr. Il masqua son sourire et balança dans le vide un de ses pieds quasi totalement recouvert par son jean.


[J'ai fait plus court Razz Ca te va? ^^]
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyDim 13 Avr - 23:42

[Viii, c'est gentil ^^]

Le nez au ciel, Paolo observa d’un air dubitatif les nuages gris purement britanniques qui le recouvraient de leurs longs et suffocants manteaux. Tout en Grande Bretagne menait au confinement. Les grands immeubles recouvrants chaque côté des rues où vous naviguiez en eaux troubles vous écrasaient de leur superbe élisabéthaine. Les bruits des voitures et les piétons qui allaient en tout sens vous offrez une sorte de tourbillon qui promettait de vous faire rendre votre déjeuner. Le ciel même se mêlait à cet impression de mal être en venant peser sur vos épaules, vous forçant à rentrer la tête entre les épaules, pour se protéger futilement du crachin anglais. Ce décor qu’il connaissait si bien, Paolo l’observait comme à chaque fois avec un regard neuf et soulagé pourtant. Il avait beau bourlinguer à travers le monde, son chez lui c’était ici. Et ça l’amusait toujours d’observer que si le ciel ne changeait pas d’un iota, le décor dans lequel vous vous trouviez, la terre, évoluait sans cesse.

Et voilà où ça le menait. Devant l’immeuble de son meilleur ami. Comme il y a deux ans. Et comme il y a 3 ans à son arrivée dans la vie d’Agnès. D’ailleurs, il avait dû utiliser les mêmes paroles pour prévenir de son arrivée, les pieds dans le plat. Dans l’idée de bien marquer son territoire et de signifier tout de suite à la demoiselle que Rafael et lui, leur relation, elle ne pourrait jamais s’immiscer entre eux. C’était au-delà de l’amitié. Au-delà de l’amour (dont le simple mot écorcherait les lèvres du jeune italien et une brusque envie de se nettoyer la bouche au kärcher après le saisirait). C’était juste une symbiose. L’un n’allait pas sans l’autre et rien ni personne ne pourrait jamais les séparer. Les filles pourront passer, comètes fugaces dans leur ciel. Les amitiés pourront se dénouer mais eux, ils resteront toujours le point d’ancrage de l’un l’autre. C’était ainsi que tournait le monde.

Il sourit doucement en entendant la voix douce de son ami résonner de l’autre côté de l’interphone en le titillant. Un large soleil résonnait dans le plus profond de son âme. Bordel, il lui avait manqué son hobbit favori et dire que quelques marches à peine le séparaient de sa présence après ces deux années de vide.


« J’aurai pu, ouais. Mais faut faire des choix dans la vie. Et ces deux petites danoises valaient le coup. »

Il attendit plus ou moins patiemment que le driiiiing aigu et agaçant de la porte d’entrée ne résonne pour lui permettre de pénétrer à l’intérieur. Il repoussa la porte, la maintenant ouverte avec son pied et se baissa pour attraper son sac qu’il jeta sur son sac. A cet instant, un ravissant jeune homme ouvrit la porte et le frôla pour pouvoir sortir dans la rue. Paolo répondit à son sourire d’excuse et, maintenant la porte ouverte avec sa main, l’observa s’éloigner en laissant son regard glisser sur ses fesses. Intéressant cet immeuble. Il allait faire une pendaison de crémaillère fissa !

Il pénétra ensuite dans l’immeuble invectivant l’ascenseur de le mener à l’appartement de Rafael qu’il rejoignit en quelques secondes à peine. La porte était grande ouverte, invitant toute personne bien ou mal attentionné à pénétrer à l’intérieur. Ce que fit sagement Paolo, un sourire amusé et attendrit en apercevant le pied recouvert d’un jean trop grand aller et venir en foulant le sol. Il n’avait pas changé en deux ans et c’était rassurant. Ca faisait un plaisir fou. Sans bruit, il posa son sac à terre et s’approcha du canapé où Rafael, allongé, l’attendait nonchalamment dans une attitude décontractée qu’il savait parfaitement simulé.

Le jeune italien se pencha au dessus de lui, s’allongeant presque sur lui, s’appuyant sur ses coudes et son visage à quelques millimètres de celui de son meilleur ami avec qui il s’amusait toujours à jouer avec une certaine ambiguïté d’autant plus distrayante que l’un était hétéro et l’autre bi.


« On attend plus que moi, à ce qu’il paraît ? »

Il resta encore quelques instants à quelques millimètres de lui, la chaleur du metteur en scène se communiquant à l’italien encore glacé de son expérience du dehors puis se redressa avec aisance en s’asseyant sur le bord du canapé, s’allumant une cigarette.

« Je t’ai manqué au moins, mon poussin ? »

La question ne se posait même pas. Pure question de formalité. Il avait toujours tendance à l’affubler de surnoms affectueux renvoyant gentiment à sa taille – Paolo était beaucoup plus grand, pas difficile me direz vous – mais surtout dans cette même optique d’ambiguïté. Et ce même en public. Au plus grand dam de la pas si regrettée Agnès.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyLun 14 Avr - 23:20

[Mais toi visiblement tu les fais toujours aussi longs Razz]

Rafael ne prit même pas la peine de relever la remarque de son salaud de meilleur ami. Pas besoin de préciser que s’il avait à choisir entre deux danoises – et peut-être même trois et plus ! – et Rafael, il préférerait sans conteste la dernière option. Pour le meilleur, et surtout le pire ! Mais pas le pire entre eux, oh non ! Plutôt le pire qu’ils semaient partout autour d’eux sans aucune honte et surtout avec une espèce de fierté malsaine. Comme si emmener la zizanie partout où ils allaient les réjouissait particulièrement. Ce qui, à vrai dire, était le cas! Ca avait toujours été comme ça, depuis la formation de la petite équipe, mais Paolo avait commencé son œuvre tout seul, entraînant par la suite Rafael dans sa spirale de débauche et de frasques toutes plus vicieuses les unes que les autres au fur à mesure que son esprit torturé se développait. Mais le jeune londonien n’y voyait là aucun mal, se creusant lui aussi la cervelle pour inventer des plans aussi tordus que ceux créés par son espèce de mentor, mais aussi plus proche ami. Désormais, il n’avait plus rien à lui envier : ils étaient au même niveau de machiavélisme tous les deux !

Bien que Paolo se soit fait particulièrement discret pour arriver, ce qui était sans doute un de ses plus grands avantages parfois agaçants - lorsqu’il se faufilait derrière vous sans que vous vous en rendiez compte – Rafael savait quand il entrait dans une pièce. Un peu comme s’ils étaient jumeaux, ce qui en soit n’était pas tout à fait loin de la vérité quand on voyait l’état de leur relation, le petit britannique sentait tout de suite la présence charismatique de son meilleur ami, même s’il retenait de toutes ses forces sa respiration et se glissait en chaussettes sur le parquet. Quelque chose de non matériel, un parfum peut-être, un sixième sens qui leur était propre. Sensation tellement intense et agréable que Rafael en aurait sauté de joie s’il avait été quelqu’un d’excessif.

Malgré tout, il s’efforça de rester impassible, ce qu’il fit avec brio si l’on se passait d’un point de vue extérieur et totalement objectif. Par contre, toute personne omnisciente saurait qu’à l’intérieur de lui, tout se chamboulait. Dans sa tête, son – bas ? – ventre et voire même son cœur. En fait, c’était peut-être tout simplement une affaire d’hormones, qui le ramenait tout droit à deux ans en arrière, ce fameux soir d’où était né la rumeur… Mais pas question de repenser à ça maintenant.

Ses yeux toujours rivés sur le plafond furent forcés de se fermer en sentant un corps glacial et à la fois des plus brûlants venir quasiment se coller contre lui. Il se força à ne pas déglutir et rouvrit les yeux, les plongeant ainsi involontairement dans ceux sombres de son meilleur ami. Premier contact physique depuis vingt quatre mois, et pas des moindres en plus. Comme une sorte de flash, Rafael fut projeté à ce soir en question, mais éloigna cette vision, aussi belle soit-elle, de son esprit.

Oui, il paraissait. Mais Rafael ne put pas vraiment répondre à cette phrase, trop absorbé par la sensation du souffle de Paolo qui venait taper contre sa peau à lui, tandis qu’il était tellement proche de lui que ça en devenait franchement troublant. Il lui décocha un bref et léger sourire en guise de réponse, puis attendit patiemment qu’il daigne bien vouloir se lever, ce qui parut être une éternité ou presque dans la tête de Rafael.

Lorsque ce fut chose faite, Miller en profita pour souffler doucement et se releva lui aussi, laissant une petite distance entre Paolo et lui. Après tout, ce dernier parvenait déjà suffisamment à créer une proximité troublante à quelques mètres de lui, il n’allait pas commençer à le coller.

Il sourit en entendant le surnom ridicule – mais il avait l’habitude – dont l’affubla le jeune homme et attrapa sa cigarette, l’apportant à ses lèvres et sentant ainsi plus ou moins de façon indirecte le souffle de Paolo sur lui, par le filtre. Il n’en avait pas toujours été ainsi de la perception aigüe que Rafael avait de Paolo. Mais depuis ce soir de juin… Il y avait autre chose. Qui lui plaisait, mais en même temps.


- Mais oui mon ange déchu que tu m’as manqué !

Il était même plus que déchu, mais il aurait sans doute fallut inventer un mot pour qualifier son état d’esprit à l’instant. Rafael lui sourit alors et inhala une seconde fois la fumée avant de rendre son dû à son interlocuteur.


- J’crois que c’est mort pour que j’arrête là.

Des années qu’il essayait de réduire sa consommation de nicotine, mais les visites régulières de Paolo ruinaient toujours ses efforts. Mais peu importait. La vie était belle. Ils étaient réunis.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyJeu 17 Avr - 17:07

[ Laughing désolie. J'ai fait plus court, là ^^]

Oh il pouvait faire son indifférent mais Paolo le connaissait par cœur. Comme s’il l’avait fait. Comme s’il connaissait le moindre des recoins de son âme et de son corps. C’était d’ailleurs le cas après tout. Bien sûr, il le connaissait par cœur. Il savait exactement comment il allait réagir à telle ou telle chose. C’était son meilleur ami. Il se devait de connaître ses goûts, ses petites habitudes, ses manies, ses réflexes et ses réflexions. Il voyait l’orage venir en percevant une simple petite veine apparaître juste en dessous de l’oreille. Il savait l’éclat de rire qui allait percer de ses lèvres parfaites à la simple lueur fugace qui passait dans ses yeux. Il connaissait ses mensonges rien qu’à la façon dont il passait la main dans les cheveux. Et plus encore depuis ce fameux soir-là.

Ils étaient pas mal imbibés et Paolo jouait encore à ce petit jeu ambigu, fêtant son départ prochain et l’adieu certain de la frigide Agnès. Il avait été un peu plus loin cette fois-ci et Rafael avait suivi. Puis, ils avaient fait comme si de rien n’était ou plutôt l’inverse. Ils ne le niaient pas. Ils n’en parlaient pas. C’était presque la normalité pour eux deux. Ca ne changeait strictement rien entre eux. C’était juste un jeu plus approfondi. Peut être qu’inconsciemment, Paolo n’avait plus eu de contact de visu avec lui en partie pour ça. Ca ne l’empêchait pas pour autant de recommencer à l’instant même où il posait à nouveau les yeux sur son doux ami.

Ce soir-là n’avait rien gâché, n’avait rien changé de leur amitié. Au contraire, ça l’avait en quelque sorte renforcé d’une manière toute originale et avait jeté une sorte de voile entre eux. C’était plus que son meilleur ami. C’était son double, sa moitié.

Un large sourire en coin se dessina en coin sur les fines lèvres de l’italien tandis que Rafael semblait se remettre de ses émotions et quelles émotions ! L’espace d’un instant, son pantalon l’avait un peu serré à l’entrejambe. La joie des retrouvailles sans doute et ce petit quelque chose entre eux. Un désir assouvi qui était réveillé et criait famine. Il prit une bouffée de nicotine et la laissa s’échapper à l’entente de son surnom. La beauté d’un ange et le vice d’un diable. Rafael avait toujours vu juste en lui, tout comme lui avait vu le côté sombre du jeune homme alors qu’ils n’étaient encore que des enfants dont l’innocence était préservée alors. Il lui jeta un coup d’œil qu’un éclat diabolique traversa :


« Comment s’en passer ? »

*Comment se passer de moi ? Comment vivre sans cette étincelle, cette flamme, ce brasier, cette odeur de souffre que je laisse derrière moi, mon cher ? On y goûte une fois, on en devient vite accro.*

Il fit nonchalamment tomber la cendre dans un cendrier improvisé sur la table basse devant lui et inspecta les lieux. Un peu trop propet pour lui mais il allait changer ça. Le souffre n’était pas une figure symbolique. Il se redressa et se rendit près de la fenêtre appréciant la vue britannique qui s’offrait à lui avant de se retourner vers son meilleur ami, la lueur du démon dans le fond de ses yeux :

« On te fait des misères alors ? »
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyLun 21 Avr - 20:37

*Comment s'en passer?*

Rafael savait très bien ce que Paolo entendait par là. Il n'était pas uniquement question de cigarette, bien au contraire. C'était sans doute plus un prétexte qu'autre chose pour parler de lui. D'eux aussi. Surtout d'eux d'ailleurs. Parce que l'égoïsme profond qui animait chacun des deux êtres ici présents s'évanouissait immédiatement lorsqu'ils se retrouvaient dans la même pièce. Ils étaient alors égoïstes avec les autres, mais jamais envers l'autre. Plus que des amis, qu'une équipe ou même que des âmes soeurs... Pas de mots pour décrire leur relation ni leur état d'esprit, il fallait le vivre pour comprendre. Et personne donc ne comprenait. Ni les Miller, ni les Di Alema, ni Agnès ni les paparazzis ni qui que ce soit sur cette planète. Ni même Dieu qui alors, lui, n'y comprenait vraiment rien!

Et effectivement, Rafael ne pouvait sincèrement se passer de son meilleur ami, parce qu'il représentait tellement à ses yeux qu'il savait que personne ne pourrait jamais atteindre ce niveau. Agnès s'était donnée du mal, mais avait à peine atteint la divine cheville de l'italien. Paolo était pire qu'une drogue ou qu'un paquet de cigarette par heure. Il était l'essentiel, l'ultime, le seul et l'unique. Rafael était tellement accro qu'il pourrait passer sa vie dans un centre de désintox, ça ne changerait rien. Jamais le temps et les gens ne viendraient entacher l'image qu'il avait de son meilleur ami. Il serait toujours éternellement jeune, beau, et source de réussite dans son esprit.

Rafael observa son démoniaque ange brun se lever, appréciant au passage et sans franchement se gêner les courbes gracieuses de son corps, qu'il avait eu tout le loisir de voir de plus près il y avait quelques temps - et le jeune homme se hâta bien vite de chasser son image pour éviter que son pantalon trop long ne vienne à ne trop le serrer à un certain endroit - mais s'arrêta particulièrement sur ses fesses jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision,tandis qu'il était parti dans une autre pièce, comme pour examiner sa nouvelle tanière de long en large.

Jusqu'à ce que la bête, en quelque sorte, ne se retourne et Rafael reconnut immédiatement dans ses yeux une petite lueur qui lui était tellement familière qu'elle n'avait plus rien de troublant pour lui. Il s'appuya alors sur le dossier du canapé, étant dorénavant à moitié affalé sur ce meuble hors de prix mais extrêmement confortable et attendit la phrase qui tue qui allait sans doute venir dans ...


*3...2...1...Bingo!*

Rafael sourit en entendant cette allusion et faillit même éclater de rire, même si au fond c'était d'une prévisibilité énorme. Il fallait dire qu'ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre, ce qui constituait autant un avantage qu'un inconvénient par moment. Il se leva alors agilement, puis se dirigea vers Paolo et attrapa dans sa poche arrière son paquet de cigarette, en extirpa une et remit la petite chose à sa place. Puis il se mit sur la pointe des pieds et entreprit d'allumer sa dose de nicotine en la collant sur celle de Paolo alors qu'il aurait été si simple de prendre le briquet qui se tenait dans le paquet. Une fois la chose faite, il en tira une grand bouffée et répliqua.


- Faut croire. Ces connards savent pas encore à qui ils ont à faire. Tout seul, je peux leur en faire baver déjà...


Il le fixa alors droit dans les yeux, conscient qu'il connaissait la suite de sa phrase et qu'il allait la finir tout seul.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyMar 22 Avr - 16:47

Son regard errait sur les allers et venues des voitures dans ce qui semblait représentait l’artère principale de cette ville qui n’avait pas le chic de Londres, le cosmopolitisme de New York ou la fraîcheur désoeuvrée de Bangkok. Il aimait tellement de choses mais quoi de plus normal en sachant qu’il y avait tellement de choses au dehors. Et pas assez de temps pour toutes les découvrir. Même s’il courait à la vitesse de la lumière, même s’il disposait d’une centaine d’année devant lui, il n’aurait pas le temps. Alors il compensait en butinant. Un peu de tout. Ne pas aller en profondeur, se cantonner à la superficialité.

C’était aussi l’hypocrisme de sa relation avec Rafael. Au dehors, il butinait. Il passait sur son cœur comme un nuage passait devant le soleil, projetant une ombre malvenue, plus ou moins étendue sur le domaine terrestre. Et au-dedans, il plongeait, il savait tout ce qu’il y avait à savoir, il devinait la moindre de ses pensées, le plus léger de ses souffles. Ils faisaient semblant, semblant de ne pas chercher plus loin alors qu’ils y passaient leur temps.

La contemplation de River Fall n’était pas aussi interressante que le spectacle qu’il devinait dans son dos, raison pour laquelle il se retourna lentement vers celui qu’il pouvait sans craindre de préjugés de comparse vu les plans démoniaques qu’ils allaient menaient à bien sans la moindre contestation possible. Un sourire en coin se dessina sur ses fines et divines lèvres alors que son regard illuminé de malice enchantée se perdait dans la surface translucide des yeux de son meilleur ami. Ca aurait été plus simple d’utiliser le briquet qui se trouvait sur la table basse mais bien moins amusant. Paolo n’était pas le seul à jouer dans l’histoire.

Il inspira une profonde bouffée de nicotine causant la luminescance ardente de sa cigarette et facilitant la contagion de ce minuscule brasier à celle de Rafael avant de tourner sa tête de côté pour en expirer la fumée âcre. C’était malpoli de la lancer dans le visage d’un autre. Sauf lorsque vous ne le portiez pas spécialement dans votre cœur. Ca lui était déjà arrivé. Comme ça lui était déjà arriver de l’éteindre sur la peau tendre et douce de qui le contrariait.


« Mais à deux, c’est piscine ouverte … » compléta-t-il d’un air indifférent alors que les rouages de son cerveau se mettait en place.

Il retourna près de la table basse afin de laisser tomber la cendre dans le réceptacle dédicacé à cet effet. Finalement, il l’écrasa en observant une pomme bien juteuse l’attendant au sein d’une coupelle de fruit stylisée allant avec le reste de la pièce. Il la saisit et la croqua à pleines dents. Le fruit défendu. Comme si on pouvait le défendre de quoi que ce soit. Rafael et Agnès en savaient parfaitement quelque chose …


« Alors si je me rappelle bien …

* … derrière l’ambiance comateuse à ton coup de fil … *

« … t’es l’assistant de quelqu’un ? Toi ? »

Il avala une nouvelle bouchée. Bon sang, il avait une faim de loup. Il pourrait manger un bœuf, cornes comprises. Faut dire que faire suer son entourage lui ouvrait toujours grandement l’appétit.

« Et l’avant première est dans pas longtemps ? »

Le reste de la phrase était inutile. Pas la peine de préciser. Il fallait avoir son esprit tordu et machiavélique pour deviner le fond de sa pensée et à n’en pas douter, Paolo savait que son ami avait toujours été son meilleur élève en la matière.

« J’ai trouvé un boulot … » déclara-t-il dans un sourire malicieux.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyJeu 24 Avr - 3:36

Rafael ressentit une légère pique au coeur lorsque Paolo détourna la tête, bien que ça ne soit uniquement pour éviter de lui balancer un flot de fumée nocive en pleine tronche. Pourtant, Rafael aurait voulu se perdre encore et encore dans les yeux foncés de son p*tain de beau gosse de meilleur ami, pour être poli. Et comme s'il l'avait entendu, celui-ci ne se fit pas prier pour retourner sa tête vers lui une fois son expiration cancérigène effectuée. Rafael contint alors son sourire et se contenta de fixer Paolo dans les yeux, se perdant dans les méandres de cette profondeur obscure couleur ambre sans même prononcer un mot, écoutant à peine sa réponse puisqu'il l'avait devinée avant même qu'il ne la lui donne.

Paolo, éternel inconstant, bougea alors vers la table basse et opta pour une nourriture saine en abandonnant sa saleté pleine de goudron et autres substances tout aussi toxiques. Rafael continua à tirer sur la sienne avec un plaisir indéniable, observant le moindre fait et geste de son petit démon plus grand que lui, plus vieux que lui, plus fou que lui.

Rien que le voir croquer dans une pomme aurait pu le rendre dingue, mais pourtant il fallait faire comme si. Comme si quoi? Comme si rien ne s'était passé, tout simplement. ignorer les faits, ou plutôt ne pas en parler pour éviter que ça ne se reproduise. Oh, bien sûr, tout l'être de Rafael avait une furieuse envie de réitérer l'erreur passée, si on considérait ça comme une erreur! Mais sa raison lui disait que non. C'était l'histoire d'une fois, une beuverie qui avait dérapé, un moment d'égarement assez sympa. Mais point. Une fois, c'était un accident délirant. Deux fois, ça devenait quelque chose désiré, et ça semblait vouloir dire qu'il y avait autre chose de caché...

La voix de l'italien le tira de ses pensées pseudo-érotiques, et il émergea de sa contemplation pour l'écouter lui rappeler douloureusement qu'il n'était QUE l'assistant de quelqu'un. De ce salaud de Clayton qui plus est. De quoi le faire enrager. Il lui lança un regard noir malgré le bleu de ses yeux, non pas en colère contre lui mais contre le contenu de sa phrase, et approuva d'un air plus que contrarié.


- Tu te rappelles bien. Je suis même stagiaire à ce qu'on dit.

Insulte, insulte suprême! Son corps ne put retenir un frisson de dégoût et il termina sa clope avant de la jeter dans le cendrier, se rapprochant ainsi de Paolo un peu plus comme pour apaiser la colère qui montait en lui.

Mais la phrase qui suivit lui redonna le sourire. Il comprenait ce que son machiavélique comparse sou-entendait, et l'idée lui plut bien. Il y avait de quoi foutre une pagaille monstre dans ce théâtre, et ce rien qu'avec les deux principaux intéressés, à savoir Dowter et Clayton. Mais alors en plus avec le reste de la troupe... Ca promettait un beau moment. Ou plus, de beaux moments!


- C'est tout à fait ça...

Rafael savait que, par boulot, Paolo sous-entendait autre chose que "Brillant compositeur" Plutôt quelque chose du genre "Fouteur de merde professionnel". Et il trouvait ça diablement excitant. Vu que lui se contentait d'être à côté de Clayton et d'observer sans rien à dire s'il avait tout bien compris, il aurait de quoi l'aider en plus. Une lueur quasi démoniaque brilla dans ses yeux et il se mit bien en face de Paolo avant de répondre.


- Tu veux dire que tu vas m'assister dans mon boulot de semeur de troubles j'espère?

Car Rafael avait bien l'intention de leur faire payer leur erreur. Et quelle erreur! Le reléguer au second plan, c'était une faute impardonnable.
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MessageSujet: Re: You say you want a revolution [My best Paolo friend!]   You say you want a revolution [My best Paolo friend!] EmptyVen 25 Avr - 17:47

Paolo n’était pas sans savoir la fascination qu’il exerçait sur son meilleur ami. Dans tous les couples, il existait un dominant et un dominé. Dans leur cas et même si les plus réactionnaires n’admettraient pas le mot couple pour désigner ce qui les liaient l’un à l’autre, Paolo était indubitablement le dominant. Et quoi de plus normal ? Des deux, il avait le caractère le plus affirmé même si Rafael avait son petit caractère de cochon bien trempé. Mais voilà, le jeune italien était un tantinet plus exubérant, moins discret, tel un coq paradant dans n’importe quel lieu où il se trouve. Lorsqu’il était invité dans la maison de quelqu’un, c’était typiquement le genre de personne à retirer ses chaussures et à les poser sur la table comme il le faisait maintenant. Rafael à l’inverse était un invité bien sage et agréable.

Pourtant, même s’il ne l’avouerait jamais, Rafael le fascinait tout autant. Il lui suffisait de croiser une seule fois son regard de lac calme pour que ce dernier revienne le hanter nuit et jour. Même en partant à l’autre bout du monde dans les endroits les plus reculés que la Terre pouvait compter, il l’emmenait partout avec lui. Dans son âme. Dans son corps. Et les nuits étaient les plus difficiles. Le savoir éloigné, même s’il pouvait le joindre via le téléphone, ça ne l’aidait pas vraiment à passer des nuits tranquilles. Heureusement que de belles damoiselles et de charmants damoiseaux se proposaient pour alléger ses nuits blanches. Mais le pire était quand il était de l’autre côté du couloir. La tentation était plus grande encore. Il fallait cependant ne pas céder.

Il croqua à nouveau dans sa pomme, s’essuyant le jus qui s’étant quelque peu écoulé sur son menton. Il attendit comme le bon petit garçon bien éduqué qu’il était d’avoir terminé sa bouchée et dans un froncement de nez expressif :


« Stagiaire ? Ils abusent, là. Ils prennent quoi ? LSD ? Ecta ? Coke ? »

Et encore il les prenait aussi mais ce n’est pas pour autant qu’il allait nier le talent d’un mec qu’il avait devant lui. Bon d’accord, il n’était jamais très objectif sur le travail de son meilleur ami mais il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait. Pouvait-on encore même parler de pensée avec lui ? Toujours est-il qu’au risque de le vexer, lorsque c’était nul, il disait à Rafael que c’était nul. Ca n’arrivait cependant pas souvent. Il rit doucement aux paroles de ce dernier et haussa un sourcil ‘moi ? assistant de quelqu’un ?’.

« Je ne suis pas toi, mon cœur. » répliqua-t-il en l’embrassant sur la tempe au passage tandis qu’il allait ouvrir une fenêtre pour se pencher dangereusement au dehors.

Il continua à manger sa pomme et une fois qu’il fut arrivé au trognon, il se retourna et le jeta à l’extérieur par-dessus l’épaule gauche. On entendit un bruit sourd et un aïe étouffé. Un passant s’était trouvé au mauvais moment au mauvais endroit.


« Fais moi la liste des gens à abattre. »
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